Si on en croit une étude récente réalisée en France, environ les deux tiers des maisons d'édition proposent (au moins) une partie de leur fonds éditorial sous forme numérique. Et parmi tous ces éditeurs qui ont 'sauté le pas' technologique, plus de 95% reconnaissent que le livre numérique ne cannibalise pas les ventes de livres papier et qu'au contraire, celui-ci représente une source supplémentaire de chiffre d'affaires.
Les éditeurs, qu'ils soient déjà ou non passés au numérique croient au développement du livre numérique et la plupart d'entre eux estiment que le livre numérique pourrait représenter plus de 15% du marché du livre dès 2020.
Les secteurs éditoriaux qui viennent en tête des réalisations numériques sont : les romans et essais suivis par les ouvrages 'jeunesse' et scolaires.
Ce qui freine probablement encore l'envol définitif du livre numérique, ce sont les prix pratiqués : seuls 3/4 des éditeurs les vendent moins cher que leurs équivalents papier (et souvent avec des différences de prix peu marquées). Autre frein : plus de deux tiers des éditeurs protègent d'une manière ou d'une autre leur ouvrage contre le piratage, ce qui rend souvent difficile voire impossible la lecture sur une plate-forme différente de celle sur laquelle l'ouvrage a été acheté.